Entrevue avec Michel DUCLOT
Parlez-nous de vous:
Je suis né au Vivier (où j’habite actuellement) dans la salle à manger, en 1934. J’ai été négociant en vin.
Mon grand-père Augustin DUCLOT, mon père Louis DUCLOT (Maire de la commune entre 1954 et 1967) étaient déjà négociants en vin dans cette même maison.
A quoi ressemblait Le Vivier il y a 40 ans?
Il y avait une vogue les 15 et 16 août. Sur la place du Vivier s’installait un manège et un stand de tir à la carabine. Le soir il y avait un bal sur plancher avec orchestre à l’emplacement du jeu de boules près du pont.
Le 16, il y avait un grand concours de boule lyonnaise. Il y a eu jusqu’à 32 quadrettes (soit 128 personnes)!!
Il y avait plusieurs commerces.
Il y avait un bureau de poste installé dans le coeur du Vivier (rue des Meillands), puis la poste s’est ensuite installée à l’entrée du Vivier.
Y avait-il beaucoup de commerces sur Le Vivier?
Oui, il y avait plusieurs commerces. 3 cafés,1 épicerie, 1 boulangerie-épicerie et 1 mercerie.
Pouvez-vous nous en parler davantage ?
Il y avait un café qui s’appelait chez BOULERON, il était au pont du Vivier et il a dû fermer en 1956.
Le second chez PASA était un café-hôtel-restaurant dans les années 70. Il était situé sur la place du Vivier.
Puis le fameux bar-tabac à l’entrée du Vivier, qui a été tenu par Jeanne REYNIER, puis Jean MAGNAT (ancien Maire qui lui aussi faisait commerce de vin) et enfin Aimé GUILLOT (Ancien Maire également). Dans ce café, se tenait le siège de la Boule Lyonnaise qui organisait 3 concours de boules par an.
La boulangerie-épicerie était tenue par Jean et Monique BRUNEL. Jean faisait aussi le ramassage des mineurs en car; il faisait les 3 postes : 5h, 13h00 et 21h00. Jean faisait lui-même le pain. Il était très bon. La seconde épicerie se situait sur la place du Vivier.
La mercerie était tenue par « La Lucie » BARON, elle réparait les fusils, la télé, les horloges et la radio, en plus de tenir sa mercerie et de vendre de la lingerie. La mercerie se situait dans la montée du ruisseau.
Un souvenir particulier, une anecdote?
Il se montait sur le plateau 20 000 litres de vin par jour !!!
Un jour à l’école, l’institutrice demande à un élève : « Ta maman achète 5 litres de vin à 50 centimes de francs, combien cela fait-il ?, réponse de l’élève: La Journée Madame. »
L’épicier, en plus de transporter les mineurs, amenait également régulièrement les écoliers jusque l’espace Jean Magnat situé au chef-lieu. Avec sa femme ils étaient disponibles à toute heure du jour et de la nuit.
Il y avait aussi un carnaval. Il y a encore beaucoup à raconter !!
Propos recueillis par Gérard ROBERT et Mélanie EYMERY – Mars 2017