Bien choisir du bois de chauffage
Il y a bois et bois ! Pour optimiser le rendement de votre foyer, le combustible employé doit être de qualité. Voici les critères à prendre en compte.
Quelles essences ?
Tous les bois ne se valent pas en matière de chauffage. Par exemple, avec une même quantité de bûches et un même taux d’humidité, le charme libère plus de chaleur que le châtaignier.
Les essences de bois sont classées en trois groupes selon leur pouvoir calorifique. Le premier comprend le chêne, le charme, le hêtre, le frêne, l’orme et l’érable. Le deuxième compte le châtaignier, l’acacia et les fruitiers. Et le troisième, tous les résineux (pin, épicéa…) et les autres feuillus tels le peuplier, le bouleau et le platane. Les bois secs du groupe 1 fournissent en moyenne 2 000 kWh par mètre cube apparent quand ceux des groupes 2 et 3 en produisent respectivement 1 700 et 1 600.
Par ailleurs, si les résineux, riches en sève, brûlent vite, celle-ci encrasse les installations (appareil de chauffage et conduit des fumées) quand la température n’est pas assez élevée. À utiliser avec parcimonie, donc, ou quand le feu est bien lancé.
Pour être sûr de ne pas se tromper
Si vous ne savez pas distinguer le chêne du sapin et que vous craignez de vous tromper, pensez aux produits portant la certification NF Bois de chauffage ou aux revendeurs labellisés France bois bûche, comme le recommande l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). C’est une garantie concernant les essences, le taux d’humidité, la longueur des bûches et la quantité livrée en mètres cubes. Surcoût de ce bois labellisé : de 1 à 5 %. Pour les briquettes, visez les certifications NF Bio-combustibles, DIN Plus et EN Plus.
Quel taux d’humidité ?
Le bois humide brûle mal. Il pollue l’air et encrasse l’appareil et la fumisterie. Surtout, il dégage jusqu’à deux fois moins de chaleur puisqu’une partie des calories se perd en vapeur d’eau. Vous devez donc choisir du bois sec (avec un taux d’humidité inférieur à 20 %), soit un bois de classe H1, surtout si vous comptez utiliser votre bois dans un bref délai.
Pour vérifier le taux d’humidité, vous pouvez acquérir un testeur dédié. Mais il existe des indices visuels : les bûches de bois sec présentent des extrémités grisées, avec de petites fentes. Lors de votre commande, demandez si la coupe des arbres a été faite en hiver (moins de sève, donc bois plus sec) ou au printemps (période des montées de sève).
Si vous pouvez le stocker un à deux ans dans de bonnes conditions, commandez du bois de classe H2 (taux d’humidité supérieur à 20 %), moins cher que le H1.
Quelles dimensions ?
Votre foyer détermine la longueur des bûches à utiliser. Les dimensions les plus courantes sont 20, 25, 30, 33, 40 et 50 cm. Si débiter et fendre du bois ne vous effraie pas, et si vous disposez du matériel idoine (scie, tronçonneuse, merlin…), vous pouvez les acheter d’une longueur de 1 ou 2 m. Plus les bûches sont courtes, plus elles sont chères puisqu’elles ont nécessité du temps et de la main-d’œuvre.
Le bois est vendu au mètre cube apparent, mais le stère est encore employé :
- 1 stère de bûches de 1 m de long équivaut à 1 m³ apparent,
- 1 stère de bûches de 50 cm équivaut à 0,8 m³ apparent,
- 1 stère de bûches de 25 cm équivaut à 0,6 m³ apparent.